jeudi 4 juin 2015

Un jour qui a changé ma vie


C'était le 18 mars 2012. c'est ce jour-là qui fut le plus important dans ma vie. J'ai toujours été très proche de ma grand-mère paternelle malgré la distance. J'ai passé la plupart de mes vacances scolaires avec elle étant jeune, lorsque j'avais un soucis, une question, une réussite, je me confiais à elle. Toujours. Je l'aimais plus que tout.

Ma grand-mère était comme une seconde maman pour moi. Puis un jour, elle a eu un cancer du sein. On lui a enlevé ce sein. Elle s'est remise. Mais son cancer a récidivé et s'est généralisé. J'avais beaucoup de peine pour mémé car elle n'avait pas mérité ça. C'était mon plus bel exemple dans tout ce qu'elle avait pu faire dans sa vie. Elle avait vécu avec mon grand-père un véritable amour. Il est décédé d'une leucémie lorsque j'avais 1 ans ou 1 ans et demi. Elle ne s'est jamais remise avec quelqu'un. Elle n'avait pas de voiture. Elle faisait ses courses à pieds, et ce n'était pas la porte à côté. Elle vivait seule et avait la visite de ses fils, en alternance, le week-end. Ses fils sont carrément différents : l'un a réussi et est devenu ingénieur. Il est riche et se paie des vacances de luxe. L'autre est né avec une malformation du maxillaire inférieur ; autrement dit : sans menton. Il a subi plusieurs opérations douloureuses sur Paris. Ma grand-mère a dû faire beaucoup d'aller/retour pour le faire soigner. Cela n'a pas du tout été facile, et elle a dû en souffrir.

Elle a toujours eu un jardin, dans ses deux maisons (la première : une maison des mines, la seconde, une maison des mines plus petite). Elle faisait attention à ce qu'elle mange, cuisinait des légumes, etc... Elle ne fumait pas. Elle buvait qu'aux grandes occasions. Pendant tout le temps de sa maladie, elle a su garder le sourire, ne se plaignait jamais, elle était très forte.



Lorsque j'ai appris qu'elle était malade, je me disais toujours que lorsqu'elle partirait, ça serait la fin du monde pour moi. Mais ce 18 mars 2012, ma réaction fut à l'opposé de ce que j'aurai pu penser. Je me suis sentie bien. Pour moi, elle était libérée de cette horrible maladie, et avait rejoint son grand amour. Elle était en sécurité. Depuis ce jour, ma vie a commencé à changer. De petites choses m'ont fait évoluer, j'ai reçu pas mal de coups du destin. Aujourd'hui encore, ça continue. Je sais qu'elle veille sur nous, et qu'elle est heureuse là où elle est.

Ce jour-là, un 18 en plus, est le début de ma transformation. J'en suis persuadée. A ce jour, ma grand-mère me manque énormément. Je pense souvent à elle. J'aurai bien aimé qu'elle reste encore un peu parmi nous. Mais c'était sa destinée. Son heure pour rentrer chez elle. Pourquoi je dis ça ? Parce que j'ai vécu des expériences et je sais que lorsqu'on quitte nos corps, lorsqu'on "meurt", on retourne vraiment chez nous. Ma grand-mère est partie parce qu'elle a terminée cette expérience qu'elle s'était choisie. D'ailleurs, je vous conseille de regarder cette vidéo très émouvante afin de mieux comprendre ce que je veux dire. Et ce qui est marrant, c'est que j'ai parlé de sortie de corps juste avant le départ de ma grand-mère, ici et parlé d'un livre après son départ. Je retiens une chose du décès de ma grand-mère, c'est qu'on peut plus facilement gérer sa peine, sa souffrance, lorsqu'on sait qu'il y a une vie après la vie. Je n'oublierai jamais ce jour du 18 mars 2012.


Et vous ? 

C'était ma PARTICIPATION au 53 billets en 2015 #12 pour Agoaye

12 commentaires:

  1. je suis persuadée comme toi que l'on a des êtres chers et des anges gardiens qui nous protègent de la haut

    vero

    RépondreSupprimer
  2. ouai mémé elle était cool
    julien

    RépondreSupprimer
  3. Les personnes que l'on aime le plus, parte souvent en premier.
    J'ai perdu aussi ma grand-mère avec qui j'étais proche depuis petite, mais avant son décès je n'ai pas pu aller la voir, mais c'est la vie.

    Ensuite j'ai lu "Le livre des Esprits" d'Allan Kardec, où il y a un chapitre : la vie après la mort, ça veut dire ce que ça veut dire !!
    Notre corps nous appartient, mais l'esprit non. Nous sommes qu'un passage sur Terre et nous le quitterons tous un moment ou un autre.

    C'est triste de perdre un être cher, mais il faut l'accepté et le laisser partir, elle s'est surement dit que c'était son moment, qu'elle n'avait plu rien à faire.

    Tu parle de sortie de corps et d'un livre d'après son départ juste avant, c'est que tu savais qu'elle allait partir, tu l'as senti.

    Quoi qu'il en soit, elle est toujours la avec toi, dans ton cœur, dans tes pensées et tes souvenirs, même si la personne n'est plu la, l'amour lui reste !!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui c'est vrai. Merci de m'avoir rappelé ce livre (que j'ai réussi à me procurer mais pas encore commencé à lire).
      Merci pour ce beau commentaire. Gros bisous.

      Supprimer
  4. qu'est devenu ce deuxième fils qui n'avait pas de menton ? est-il épanoui ? a t-il trouvé qqun dans sa vie ? a t-il eu des enfants ?
    Myrtille

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Il s'est marié et a eu des enfants. C'est mon père.

      Supprimer
  5. Merci pour ce très émouvant billet...
    Le décès de ma grand-mère a été également très éprouvant, à la différence qu'il a été très soudain. On ne s'attend pas à voir les gens mourir de la grippe :/

    RépondreSupprimer
  6. Moi aussi j'ai eu une drôle de réaction lors de son départ, j'ai pleuré bien après mais le jours même, trop bizarre. Elle me manque beaucoup aussi notre petite mémé, je pense souvent a elle ...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui, c'est parfois dur sans elle ; j'aimerai bien qu'elle soit encore parmi nous.

      Supprimer

Rechercher dans ce blog