dimanche 10 avril 2016

Comment ça commence ? #3


Voici ma troisième participation à l'atelier d'écriture proposé par Agoaye, et qui consiste à écrire un texte en un mois, tout en gardant la phrase-amorce.

Cette fois-ci, la phrase de début est la suivante :
Dehors, la lumière baissait déjà. Il n’a jamais su comment elle s’appelait…

Dehors, la lumière baissait déjà. Il n'a jamais su comment elle s'appelait car il n'avait jamais osé le lui demander. Sans doute par peur d'un refus quelconque. Il était très timide ; un rien pouvait le faire rougir en plus. 

Ce soir-là, il était allongé sur son lit, bras sous la tête, le regard perdu, fixant le ciel étoilé à travers sa lucarne. Il pensait à cette jolie jeune femme qu'il avait croisé dans le train allant vers Saint-Quentin. Il l'avait croisé des dixaines de fois sans jamais avoir osé l'aborder. Le train allant à Saint-Quentin était le train qu'il empruntait chaque jour pour aller travailler, mais elle, elle descendait toujours après lui, ce qu'il fait qu'il n'a jamais su où elle se rendait.

Il se remémorait sans trop de difficulté ses jolis yeux vert en amande, son petit nez si mignon, ses lèvres pulpeuses et rosées légèrement, sa longue cheveulure d'un rouge flamboyant dévalant son dos en faisant de magnifiques torsades jusqu'à s'arrêtant au bas de ses reins. Sa peau était si belle qu'on pouvait l'imaginer toute douce, d'une douceur égalable à de la soie. 

Il avait remarqué, au cours de ses multiples rencontres, que la jeune femme ne portait pas de bague. Il s'en était aperçu en la voyant lire régulièrement ; d'ailleurs il avait tout noté dans son calepin, chaque titre et auteurs y étaient bien sagement inscrits sur les petites pages de son carnet de voyage. Il avait d'ailleurs commencé à lire l'un des livres que la demoiselle avait lu. C'était pas mal, il dirait même que c'était intéressant.

Mais ce soir, il n'était pas d'humeur à lire, non. Il n'arrivait pas non plus à fermer l'oeil, trop excité, trop obsédé par cette image indélébile qui lui trottait dans la tête. Film après film, les heures défilaient, et il rêvait toujours d'elle, les yeux grand ouverts fixant la toile celeste. Heureusement que le lendemain c'était dimanche, parce qu'il n'aurait pas eu l'air fin d'arriver à la banque, les yeux bilouteux et la démarche fatiguée...

Ahh lala, que c'est beau l'amour ! Renaud était heureux et triste à la fois. Heureux d'aimer une si belle personne. Il s'imaginait s'entendre à merveille avec elle. Mais triste de ne pas avoir été à la hauteur de ses espérances : ne pas aller vers elle le tiraillait depuis trop longtemps maintenant. Il était temps d'agir ! Et il se fit la promesse que dès lundi matin, il irait s'asseoir à ses côtés, livre à la main, et tenterait une approche très rapidement.

Aurélia F. - 2 / 04 / 2016




8 commentaires:

  1. Réponses
    1. Tu trouves ? Je le trouve assez cul-cul à vrai dire...

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    2. Non ça va il est bien écrit t'inquiète pas :)

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  2. Il a bien raison! Il faut savoir oser de temps en temps. Les regrets sont nos pires compagnons de vie.
    PS - Je ne le trouve pas cul-cul du tout, assez proche de la réalité, de notre quotidien un jour ou l'autre.

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  3. j'ai été très captivée par le début, ton écriture était très belle. Tes deux derniers paragraphes m'ont semblé différent, comme si ils avaient été fait un peu plus à la hâte, le style est différent c'est moins poétique.
    Mais c'est une très jolie idée à la base! Comme si on entamait la lecture d'un bon roman! On a même envie de connaître la suite!
    J'espère ne pas t'avoir froissé par ma remarque, je tenais juste à livrer mon ressenti en tant que lectrice à laquelle tu soumets ton écrit. En aucun cas je ne me crois supérieure en quoi que ce soit ou autre idée que pourrait faire na^pitre mon commentaire s'il est mal compris.
    A très vite pour le défi de mai?

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    1. Ah, pourtant j'ai tout fait d'une traite, selon l'inspiration du moment. Non, tu ne m'as pas froissé ; j'ai tendance à ne pas me relire en fait ; c'est un de mes défauts. Je n'ai pas voulu modifier mon texte car je l'ai trouvé assez bien comme ça. Peut être un de mes tors. Par contre, lorsque je suis en pleine écriture de mon livre, je me relie sans arrêt ^^ A bientôt :)

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  4. Super, ça mérite une suite :))

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